Gasp, un terme pas comme les autres.
Ce qui est chouette quand on a un père docteur, c'est que parfois, ont a droit à un brin de causette culturelle sur les choses les plus étranges de la médecine et du corps humain. Entre les effets des différents stades de décompositions d'un cadavre sur ses organes, jusqu'à la définition du boudin noir et de ses composants culinaires, entre le sang et le type de boyaux utilisés, car il est logique d'utiliser tel ou tel organe pour ses propriétés résistantes et j'en passe. Et cette mémorable conversation père/fille sur la sexualité et les menstruations, avec croquis à l'appui s'il vous plaît. J'avais 13ans et j'avais rien pigé mais je n'oublierai jamais cette splendide coupe transversale d'un bassin féminin dessiné sur une nape en papier. Ou encore, l'explication traumatisante de la liquéfaction de la paroie utérine qui donne les saignements... ma mère elle, entre le fromage et le dessert, était un peu décontenancée. Il est vrai que nous étions en plein dîner au restaurant, atablés autour d'une pizza familiale. Et voilà que j'en apprend encore un peu plus ce matin. Cette fois, mon gentil papa stetoscope me fait remarquer que le titre de mon blog est un mot du jargon médical fort utilisé dans certains contextes morbides... jugez plutôt avec ces quelques lignes chipées sur la toile :
Le terme gasp désigne une respiration soudaine, ample et bruyante qui s'observe à la fin d'une agonie se caractérisant par un déficit circulatoire et des difficultés pour les poumons assurant leur fonction vitale.
"état de respiration agonique (gasp)."
"le patient peut avoir une respiration bruyante (respiration d'agonie dite « stertoreuse », ou gasp) pendant quelques dizaines de secondes."
En gros, le Gasp, c'est le dernier souffle, l'ultime expiration avant le décés dû à une anomalie respiratoire prolongée (électrocution, noyade et j'en passe, quand il est trop tard pour agir).
C'est quand même pas rien!
Merci papa.